Une étude botanique à travers un filtre rouge au jardin des Charmettes de la maison-musée J.J.Rousseau à Chambéry où les plantes toxiques se distinguent par un cartel rouge.

L’exposition «Autour de l’Idylle des cerises » de J.J.Rousseau, s’inscrit naturellement au sein du travail que Martine Lafon mène autour de la couleur rouge. Ici en jouant de l’ambiguïté des notions de jeux, de gourmandise et d’érotisme s’est développée une suite d’estampes associant la photographie et la gravure ou le dessin. Le cerisier, sa fleur et son fruit photographiés fonctionnent en diptyque avec corsages, jabots et dentelles dans lesquels tombent les baies rouges toujours au nombre de cinq comme les enfants qu’a « laissés » l’auteur.

« Invitée à travailler à Berlin dans les années qui ont suivi la réunification de l’Allemagne et durant laquelle la ville était un véritable chantier, j’ai réalisé une suite de planches associant la photographie et la gravure. La photo me permettait de mémoriser ce qui allait disparaître, la gravure ou le dessin étaient alors un écho à la configuration des lieux que je traversais. Le même chaos édité en sérigraphie s’inscrit dans ce travail accompli en partenariat avec l’Institut français de Berlin. »

« Le Voyage à Prague en 1992 s’inscrit dans la même logique de travail. Ici le vieux cimetière juif de la ville présentait un chaos qui me renvoyait au chantier du Reichstag, - des pierres accumulées. Quelques années plus tard j’ai entrepris de rassembler ce que je mettais dans un même registre, ce que j’avais vu à l’Est. »

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photo-graphique

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